Diivii, de l'incubateur Efrei à Station F: Interview
Diivii est l’une des Startup accompagnée par Efrei Business Angels et l’incubateur Efrei. Nous avons récemment eu le plaisir de les rencontrer à Station F et de les interroger sur leur parcours, leur startup, leurs projets…
Pouvez-vous vous présenter et nous parler de votre parcours ?
Anthony : Je m’appelle Anthony, j’ai 28 ans. Je suis issu d’une formation Business et Marketing. J’ai fait une partie de mes études aux Etats Unis au lycée et à l’université de Californie puis j’ai fait un master spécialisé à l’université de Grenoble École de Management. Par la suite, j’ai eu plusieurs expériences dans des start-ups et dans de plus grandes entreprises.
Ma dernière expérience était en tant que Directeur Marketing France de TKE (ex-thyssenkrupp), une entreprise ascensoriste également spécialisée dans la mobilité à domicile pour les particuliers. Après quelques années dans ce grand groupe, j’ai eu l’envie d’entreprendre, de mettre à profit les compétences que j’ai acquises pour créer quelque chose de nouveau. Dès lors, avec Tom on a eu l’idée de diivii, j’ai quitté mon travail pour me lancer à temps plein.
Tom : Je m’appelle Tom, j’ai 23 ans. Je suis étudiant en parcours ingénieur à l’Efrei. J’ai eu la chance de m’engager au sein de plusieurs associations, notamment la Junior-Entreprise au sein de laquelle je suis devenu Président. On y accompagnait beaucoup de petites structures et c’est là que je me suis rendu compte que c’est ce que j’avais envie de faire : créer une petite structure et la faire grandir.
J’avais besoin d’aller au-delà des compétences Tech qu’on acquiert à l’Efrei. C’est pour ça que j’ai fait un double diplôme, celui que je viens de finir il y a quelques mois à CentraleSupélec en Innovation et Transformation. Ça m’a permis d’acquérir des compétences complémentaires qui me permettent aujourd’hui de porter une innovation sur un marché. Ce double diplôme je l’ai fait en alternance à la Société Générale, suite à ça, avec Anthony on a décidé de se lancer dans l’aventure diivii.
Pouvez-vous nous présenter Diivii ?
Anthony : L’idée de diivii nous est venue lors du premier confinement. Comme beaucoup de personnes, on s’ennuyait et au bout d’un mois, on avait fini de visionner le catalogue Netflix. On n’avait pas d’autres abonnements SVOD, et on s’est vite rendu compte que la facture serait salée en s’abonnant à toutes les plateformes que l’on voulait pour profiter d’un catalogue complet. Étant déjà abonnés à Spotify et Netflix, on partageait ces abonnements à deux alors qu’il y a cinq places.
C’est là qu’on a eu un déclic : si on partage le coût des places disponibles de nos abonnements avec d’autres personnes, on peut récupérer jusqu’à 80% du prix qu’on paye. Pour nous, c’était évident qu’il fallait appliquer le principe du co-voiturage aux abonnements : aujourd’hui lorsque l’on fait un trajet, c’est devenu habituel de partager des places libres de sa voiture pour faire des économies. De la même façon, demain il sera possible de se co-abonner avec diivii pour partager les frais de vos abonnements.
Tom : Et le plus beau, c’est qu’en France il y a plus de 120 plateformes éligibles au co-abonnement. C’est-à-dire 120 abonnements dont vous pouvez partager les coûts sur diivii. Le tout légalement puisque c’est 100% légal : si les distributeurs d’abonnements proposent ces offres groupées c’est parce qu’elles sont destinées à être partagées.
Nous nous contentons de les référencer et d’en faciliter le partage de coût.
Quelle a été l'inspiration derrière la création de Diivii ?
Anthony : Ça part tout simplement d’une frustration. La frustration qu’on ne puisse plus acheter des biens, mais qu’on soit contraint de s’abonner à des services. Il y a trop d’abonnements par rapport aux budgets qu’on peut y allouer. C’est à partir de cette frustration, qu’on a eu l’ambition de proposer le co-voiturage de l’abonnement avec diivii.
Pouvez-vous nous présenter votre équipe ?
Tom : Pour l’instant, on n’est que deux. Ce qui est original, c’est qu’Anthony est mon frère. L’équipe va rapidement s’agrandir, des stagiaires vont nous rejoindre début 2022.
Et à long terme ?
Anthony : À long terme les évolutions prévues sont nombreuses. Pour réussir à mettre en pratique notre vision, on commence une levée de fonds, l’ambition c’est d’agrandir rapidement l’équipe.
Qu'avez-vous appris dans vos expériences précédentes qui, selon vous, vous sont utiles pour la gestion de Diivii?
Tom : Ce qui m’a le plus inspiré dans la création d’une entreprise a été la Junior Entreprise. On y retrouve tous les aspects d’une start-up. Notamment l’aspect de la co-création : on est une quinzaine à faire vivre une structure qui existe déjà et on doit tout faire – TVA, URSSAF, stratégie, marketing et développement commercial. En fait, on fait face à tous les aspects qui font peur dans le fait d’entreprendre, sauf qu’on le vit au travers de la vie associative. J’ai aussi appris sur moi-même en travaillant en Junior-Entreprise : souvent les frontières qu’on se fixe, ce sont des frontières virtuelles que l’on apprend à surmonter.
Anthony : J’ai plus un profil business et marketing, tout ce que j’ai fait dans le passé, que ce soit en startup ou au sein de multinationale, va m’être utile notamment dans le cadre de notre stratégie d’acquisition, prospection, suivi client… Je vais tirer profit de mes expériences et de mon réseau pour développer au maximum diivii.
Parlez-nous un peu de la sélection pour Station F... et ce qui vous a permis d'être là aujourd'hui ?
Tom : Ça a été possible grâce à Muriel AGBO et l’incubateur de l’Efrei. On travaille sur le projet depuis de nombreux mois, on a eu l’occasion de rejoindre l’incubateur de l’École suite au concours du “Printemps des entrepreneurs”. Dans la foulée, j’ai obtenu le statut d’étudiant-entrepreneur et c’est à partir de là qu’on a pu candidater à Station F avec Pépite.
Quelles sont les personnes qui ont été les plus utiles pour vous amener là où vous êtes aujourd'hui ?
Anthony : Ce n’est pas simple comme question, il y a beaucoup de personnes qui nous ont aidés et qui ont fait preuve de bienveillance. Notamment Muriel, Dalila, Jean-François et Timothée avec l’incubateur Efrei. Sans compter toutes les autres rencontres que l’on a pu faire que ce soit au cours du concours Alternup ou des soirées d’Efrei Business Angels.
En plus, depuis qu’on est à Station F, on a un accompagnement supplémentaire avec Schoolab… donc Il y a beaucoup de personnes avec lesquelles on échange régulièrement, principalement des entrepreneurs et des Business Angels.
Comment ont-ils eu un impact sur votre vie et votre réussite ?
Anthony : La plupart de ceux qu’on a cité nous ont poussés à aller plus vite, à ne pas attendre le produit parfait. Ils nous ont poussés à nous lancer pour avoir des retours le plus rapidement possible, pour avoir les axes d’amélioration le plus tôt possible. Si on doit retenir une chose, c’est l’idée de se lancer, de faire des itérations et de s’améliorer sur la base des datas qu’on a obtenu de nos premiers clients.
Que signifie Diivii ?
À l’origine diivii, c’est un diminutif de “diviser”. On voulait un nom court et évocateur. Ce nom nous a immédiatement plu en terme de sonorité et le fait de doubler le nombre de i nous a permis de faire un logo qui évoque le signe pourcentage “%”. En plus, le nom de domaine diivii.com était disponible.